Edition 2024 – Jean-François Graffand

« Echos du Ciel »

Paysages nocturnes

A une époque où la Nuit est plus que jamais menacée, l’exposition de paysages nocturnes « Echos du Ciel » propose de retrouver l’émerveillement que nous avons tous ressenti face à la voûte étoilée. Par la photographie captant d’infimes lumières souvent invisibles pour notre regard, et en réunissant Terre et Ciel à l’image, j’invite à contempler un instant, lever les yeux, pour rappeler la beauté du ciel et inciter à le préserver.

Jean-François Graffand

Amoureux du ciel, j’aime à me présenter comme un « montreur d’étoiles ».

Cette passion m’est apparue dès l’enfance, lors d’une visite à l’Observatoire du Pic du Midi, et ne m’a jamais quitté depuis.

À vingt ans, devenu animateur en astronomie, j’entame un parcours de vulgarisation et de transmission de cette science auprès du grand public. Dix ans plus tard, je m’installe à la Cité des Sciences à Paris, en tant que réalisateur des séances et responsable de l’image du plus grand planétarium de France. Une opportunité unique de lier l’astronomie à mon autre passion, celle de l’image et de la création.

La photographie n’est alors pour moi qu’occasionnelle, et c’est en 2016 que je décide de m’y consacrer pleinement. Faisant le choix cette année-là de revenir dans ma région d’origine, je vois naturellement en cet art un nouveau moyen d’attirer les regards vers les étoiles.

Après avoir présenté certaines de mes premières images, je crée mon exposition « Echos du Ciel » en 2020. J’ai également eu le privilège de voir plusieurs de mes photographies distinguées ‘Image Astronomique du Jour’ par la NASA, et d’avoir été lauréat du concours ‘Capture the Dark’ de l’International DarkSky Association — principale association mondiale de protection de la Nuit — dont je suis devenu délégué en France.

Au long de mon parcours j’ai toujours tenté de sensibiliser à la beauté du ciel et à sa préservation. À mes yeux, la voûte céleste fait partie du « sauvage », au même titre que la faune ou les paysages grandioses. Et l’humanité a toujours évolué avec elle dans un rapport intime, alliant crainte et admiration. Aujourd’hui encore je cherche à orienter en ce sens mon travail photographique. Cela me semble d’autant plus important en cette époque où nous vivons coupés du ciel, baignant dans la pollution lumineuse et absorbés par nos écrans… Et où l’obscurité nécessaire à la survie de milliers d’espèces n’est dans certains lieux plus qu’un souvenir.

Cette relation au ciel particulière, je la ressens comme un écho. Car en s’arrêtant pour contempler la voûte étoilée, on éprouve intuitivement un émerveillement, semblant dévoiler un lien plus intime qu’il n’y paraît entre nous, « poussières d’étoiles », et cette immensité d’où nous sommes issus. Et c’est ce lien, cet écho, que je tente de retranscrire par mes photographies.


www.echosduciel.fr

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